Entre la régression du temps et l’instabilité du monde des morts, Ubik est le piège final des réalités. Dans ce roman culte qui réunit tous les thèmes de la S.F., Philip K. Dick peint le portrait d’une humanité à l’agonie, dominée par la technologie. Pour Joe Chip, le héros spécialisé dans la traque des télépathes, la paranoïa et le doute sont les seules certitudes…
« Ubik est un vertige contagieux. On lit Ubik, et on devient bizarre. Le réel se dissout, l'imaginaire se répand partout, le monde se fait cosa mentale, c'est éprouvant et c'est ineffaçable. […] Il serait pâlot de préciser que c'est un chef-d'œuvre. »
Evelyne Piellier, Le Magazine littéraire
Traduit de l'anglais (Etats-Unis)
par Alain Domérieux
Philip K. Dick est né en 1928 à Chicago qu’il quitte très jeune pour la Californie. Habité par le virus de la science-fiction, il commence à vendre ses premiers récits dès 1952, mais c’est avec Loterie solaire, trois ans plus tard, qu’il captive définitivement l’intérêt du public. Sorte de marginal desperado, de génie visionnaire, c’est dans les années soixante, alors que son état de santé s’aggrave, qu’il écrit pourtant quelques uns de ses plus beaux romans, comme Ubik ou Le Dieu venu du Centaure. En 1976, Deus Irae met en avant la crise de mysticisme à laquelle Dick a succombé. Mais en 1982, alors que Ridley Scott porte à l’écran son roman Blade Runner, une congestion cérébrale le plonge dans un coma profond dont il ne réchappera pas.